Durian

Objet de ce deuxième article consacré à la gastronomie chinoise, le durian est un fruit apprécié (ou détesté, selon les personnes, les positions intermédiaires sont rares) dans l’ensemble de l’Asie du Sud-Est.

De dimensions assez imposante, le fruit peut peser 6 ou 7 kilos et est doté d’une peau hérissée de piquants, de couleur dorée quand le fruit est presque parvenu à maturité.

Un durian mûr

Celui-ci pèse environ 4,5 kilos.

Durian mûr
Durian mûr sur ma planche à découper.

La partie basse du fruit est visible. Notez les fentes bien visibles, qui apparaissent quand le fruit est mûr. Elles permettent accessoirement de l’ouvrir sans devoir porter des gants de jardinage. Les piquants de la peau sont rigides et acérés.

La chair du fruit se présente sous la forme de poches, contenant chacune une graine et regroupées par 2 ou 3 dans 5 alvéoles indépendantes.

Ouverture
Ouverture du durian

Deux poches, jaunes, sont visibles. La chair qu’elles contiennent est protégée par une membrane souple, peu épaisse.

Durian ouvert
Durian ouvert, pendant le retrait des poches

Deux alvéoles sont ouvertes, l’une des poches a été retirée (et mangée).

Le durian, chair et peau séparées

Vue d’ensemble, les poches de chair retirées. Une graine est visible sur la peau, à gauche.

Maintenant que vous savez comment éplucher un durian, passons au plus important, le goût (et l’odeur !).

La chair du durian a la consistance et la couleur de la crème patissière, avec une texture un peu fibreuse, mais fondante. Le goût est assez particulier, fort, mais très doux, sucré, mais dur à définir. J’essaierai de trouver une description quand je mangerai celui qui finit de mûrir dans ma cuisine et émet déjà son fumet.

Car si le durian a très bon goût, il n’est pas surnommé « fruit qui pue » pour rien. Il est interdit dans les transports en public à Singapour et dans d’autres pays d’Asie à cause de son odeur, forte, extrêmement forte, un genre d’odeur de pieds avec des touches d’oignons pourris, âcre, agressive et persistante. Elle est émise par la peau, et une fois le fruit ouvert ne se sent plus vraiment, la chair n’en porte pas trace. Et, bon, ce n’est pas non plus une odeur capable de faire peur à des mangeurs de Vieux Lille ou de Maroilles…

 Comments (6) 

  1. Jack dit :

    Ouais pis il paraît qu’il est aussi interdit dans les transports parce que si t’en transportes 2, ça peut faire mal aux oreilles…

    (bon ok, moi et ma blague 80′s on sort).

    @+
    Jack.

    • Lucien dit :

      Il y a des fois comme ça où je me demande si je ne devrais pas retirer l’autorisation automatique pour les gens qui ont déjà au moins un commentaire accepté…

      Mais une blague 80′s de temps en temps, ça fait du bien.

  2. françoise dit :

    oui, bon, ça ne me donne pas vraiment envie de goûter, tout comme la courge amère, ça semble bien berk berk…..
    est-ce que tu pourrais ajouter des recettes qu’on peut faire avec des produits qu’on trouve ici? Pour le rhizome de lotus, c’est perdu, Pierrette n’en a pas trouvé à Lille non plus……….quel dommage, vraiment!!

    • Lucien dit :

      Pourtant, c’est bon, tout ça… Vous n’aviez pas mangé de cette courge quand vous êtes venus ?
      Ok, je vais ajouter des articles de cuisine sérieux et faisables, alors. C’est dommage pour le rhizome de lotus, il va falloir creuser pour voir comment ça se cultive, alors.

  3. jokingroro dit :

    En fait c’est un gros oursin mais végétal, j’ai bon ? :)

    • Lucien dit :

      J’avais pas fait le lien, mais c’est pas faux… Je ne sais pas si on en trouvera quand tu viendras, au pire je te garde des bonbons de côté.

 Leave a Reply to françoise 

Annuler la réponse.

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*


 © 2024 - Miscellanées