Pour inaugurer cette rubrique des particularités gastronomiques chinoises, et plus précisément de tout ce qui peut heurter les papilles ou les narines, je vous présente la courge amère :
Avec son aspect de concombre irradié (c’est ma première impression en voyant la courge entière), on n’a pas forcément envie de la mettre au menu. Une fois cette étape passée (on n’a peur de rien, on est des aventuriers, non mais !), la prise en bouche est… amère. Sur ce coup là, les chinois n’ont pas fait dans l’originalité en choisissant ce nom. Le titre de l’article est la traduction littérale du nom chinois 苦瓜 (kǔguā, /kougwa/, de 苦, kǔ, amer, et 瓜, guā, courge). Amateurs de douceur, passez votre chemin. Mais si l’amertume ne vous rebute pas, c’est bourré de vitamines, de fibres, et d’eau, forcément, ça reste une courge.
Les chinois lui prêtent bon nombre de vertus thérapeutiques, plus ou moins confirmées par des études médicales plus récentes. Propriétés digestives, purgatives, anti-inflammatoire, anti-flatulences… Elle contribue également à faire baisser la glycémie. Donc mangez-en, c’est bon. Enfin, pas trop quand même, un peu comme tous ces aliments bon pour la digestion, en grosse quantité, ça a un peu un effet extrême…
Si jamais vous parvenez à en trouver sous vos latitudes, on va quand même donner quelques consignes pour la préparer :
Rincer.
Couper en deux dans le sens de la longueur
Évider, jeter la pulpe (qui ne se mange que quand la courge elle-même est trop mûre pour être mangée…)
Couper la peau en tranches assez fines :
Le porc marine dans un mélange de sauce soja et d’alcool pour la cuisine (à base d’herbes, ça aromatise), avec de l’ail, du sel et du poivre, tout ça servira de base à la sauce.
Faire revenir tout ça dans un peu d’huile, d’abord la courge, puis le reste, avant d’arroser d’un peu d’eau et de sauce soja
Laisser mijoter quelques minutes, et voilà, c’est prêt.
Un plat traditionnel chinois, en 10 minute. Comme quoi c’est pas compliqué, la cuisine chinoise, finalement.
Anecdote amusante, il paraît que certaines bières chinoises remplacent le houblon par cette courge. Il va falloir que je creuse, je suis curieux de goûter ça.
Prochain article, le durian, aussi appelé « fruit qui pue ». J’ai dit qu’on allait faire dans le spécial, hein. Ce qui manque à ce site, c’est une technologie de reproduction olfactive… Bah, on fera travailler l’imagination, comme ça, c’est pas plus mal.